Thomas Widrow, Ecosse
Interview de Thomas Widrow, Promotion 2014, en 3e année en History and Politics, à l’Université de Glasgow, en Ecosse.
Rencontre avec Thomas Widrow, 20 ans, titulaire d’un Bac ES OIB (mention Très Bien) obtenu en juin 2014. Lauréate du Cambridge CPE gradeC ,il étudie aujourd’hui à Glasgow en Joint Honors in History and Politics, MA.
Pourquoi t’es-tu dirigé vers ce cursus ?
A l’origine, j’avais demandé un cursus en Histoire. J’ai changé d’orientation en deuxième année, parce que j’aimais beaucoup les cours de politique. Je ne pensais absolument pas à une carrière particulière quand j’ai décidé de me lancer dans l’histoire au niveau universitaire : j’ai simplement choisi ce qui me plaisait !
Pourquoi as-tu choisi l’University de Glasgow ?
Après les résultats du BAC, je me suis retrouvé devant un dilemme : McGill ou Glasgow. Pendant quelques temps j’ai rassemblé toutes les infos que je pouvais trouver, toutes les stats… J’ai aussi eu la chance de visiter les deux campus personnellement, et je conseille vivement aux indécis de le faire si possible.
Au final, les deux Universités se ressemblaient en terme de classement, de coût, mais se différenciaient au niveau de la distance, de la culture, du temps, et de la manière d’enseigner. J’ai pris ces facteurs en compte, j’y ai ajouté une dose de feeling et voilà !
McGill acceptait sur dossier, donc 10 au Bac, Glasgow demandait 14 de moyenne.
Comment fonctionne le système écossais ?
La formation est absolument gratuite (pour le moment ! attention au Brexit…). De même, je suis couvert par la sécu anglaise. Ensuite, la spécificité de Glasgow par rapport au reste du UK est le diplôme en 4 ans au lieu de 3. Cela permet de consacrer deux années à la découverte, tant au niveau personnel qu’académique.
Les deux premières années, on choisit une matière (ou deux) en plus de celle de notre diplôme, mais au sein de la matière, tous les étudiants suivent les mêmes cours. Les deux dernières années, la plupart des cours sont choisis « à la carte ».
Comment se déroule le bachelor ?
Les deux premières années, environ 12h par semaine, 9 en amphi et 3 en TP, plutôt soft en termes de travail. Typiquement, une préparation personnelle est demandée pour les TP. Un bon groupe de TP va monopoliser le débat, avec le prof comme modérateur.
La troisième et quatrième année, le travail personnel devient intense. Le nombre de cours chute, environ 6-9h par semaine, mais principalement des TP. Pour chaque heure en groupe, il faut environ 7-9h de préparation si on fait bien les choses. Au sein des TP, les activités de groupe sont privilégiées, avec des présentations en équipe qui nécessitent du travail supplémentaire.
Comment le passage en année N+1 est-il géré?
Les deux premières années, 30% du module est passé en contrôle continu et avec un essai. 70% en partiel à la fin du semestre.Les deux dernières c’est beaucoup moins coordonné. Certains cours n’ont pas d’exams, d’autre sont quasiment entièrement passés en exam… Il faut aussi rappeler que la structure des cours change de matière en matière. Les sciences ne fonctionnent pas de la même façon que les arts ou les sciences sociales.
Comment s’articulent les différentes années ?
Year 1 & 2 : exploration, on peut changer de formation, s’aventurer au-delà de notre choix inital.
Year 3 & 4 : choix des cours à la carte en fonction de notre diplôme, inclus une thèse élaborée sur l’année.
Les stages ne sont pas obligatoires.
Comment s’est déroulée « l’intégration » ?
Il y a la traditionnelle Fresher’s Week, en gros une semaine d’intégration avec des fêtes tous les soirs et des forums tous les jours pour faire découvrir l’université. Sur le plus long terme, je suppose que c’est une expérience plus personnelle. Dans mon cas, j’ai mis un certain temps avant d’accepter mon nouvel environnement, mais cela doit dépendre de pleins de facteurs. J’ai des amis de pays différents, Ecosse et Royaume-Unis inclus, mais il y a une forte communauté Française sur le campus, dont une petite douzaine de Dubyiens !
Comment êtes vous logés?
En première année, j’étais dans les student halls, puis en coloc.
Quel bilan dresses-tu aujourd’hui ?
J’avais une idée assez précise de ce que j’attendais de l’Université qui ne correspondait pas à la réalité ! Je m’attendais à Duby en plus grand, mais c’était plus un chaos permanent. On est plongé dans un monde à mi-chemin entre celui de l’ado et celui de l’adulte. Ce n’est pas forcément évident à naviguer, mais on y arrive tous à un moment ou un autre. Au niveau des cours, les deux premières années sont un peu ennuyantes, mais le jeu en vaut la chandelle : cette année mes cours sont passionnants !
Après ce Bachelor, quelle autre formation envisagez-vous ?
Très certainement un Master, mais il faut attendre les résultats de cette année pour réellement commencer la recherche de masters.
Et après ?
Je n’en sais absolument rien ! Peut-être continuer dans l’universitaire, ou bien travailler dans un think tank/ médias d’informations.
Merci à Thomas pour son témoignage !
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